Office de Tourisme
Pau Pyrénées

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L’ascension du phare de Pau

par Stéphane

Un boulevard des Pyrénées construit comme un front de mer, et tout au bout, tel un phare surplombant le Gave, se dresse
le donjon de briques du Château de Pau...

Vous trouvez sûrement que j’ai une imagination débordante, mais une fois au sommet de cette tour, le paysage est aussi prenant qu’inspirant. Achevée par Gaston Fébus au XIVème, elle est connue de tous les palois. Presque entièrement construite en brique, ce parement la rend unique.

Spécialement pour vous, le personnel du Château m’a ouvert les portes de ce lieu strictement privé. En ce matin de mars, le bleu ciel de Pau et la blanche neige sur les Pyrénées laissaient présager d’un spectacle haut en couleurs

J’entre enfin dans les lieux. En guise d’ascenseur, un escalier en colimaçon, dans son jus. Le bois craque à presque chacun de mes pas. Chaque palier me laisse entrevoir un petit bout de château, et quelques salles restées ouvertes. Peut-être étaient-elles d’anciennes cellules lorsque cette tour faisait office de prison jusqu’en 1822

Depuis la terrasse… une vue à couper le souffle !

La pénombre s’invite dans les dernières marches en pierre, juste avant de pousser une petite porte de bois, d’où la lumière jaillit. Me voici 53 mètres plus haut. Mon regard trouve comme repère, l’emblématique Pic du Midi d’Ossau. Il se distingue à travers les créneaux. La lumière est vive, presque éblouissante sur les sommets. Elle m’envahit.

Le paysage est aussi saisissant que le froid. Même en cette saison, la nature est omniprésente. Je scrute les « Horizons palois ». Cette appellation date de 1944. Elle correspond au classement et à l'inscription de 17 sites composant le panorama admiré depuis Pau.

Avant l’arrivée, les dernières marches de pierre
Depuis les coulisses du château
Un dernier rempart avant le spectacle saisissant

Mon regard quitte la chaîne des Pyrénées. Il se dirige vers les coteaux dénudés par l’hiver, puis sur le Gave qui, seul s’agite, pour plonger dans le parfait alignement des jardins dits « Renaissance » au pied du Château

Tout comme les sommets Pyrénéens, les toits de Pau ondulent. Couverts d’ardoises ou de tuiles, à deux pentes, parfois plats, ils offrent toute la diversité architecturale de la ville. Un vrai mélange des styles. Vue d’en haut, la cité paraît dense, tout semble proche, les repères sont faussés. Comme les pics qui surgissent des Pyrénées, pointent le clocher du Parlement de Navarre, les flèches des Eglises Saint-Jacques et Saint-Martin, et plus loin Saint-Julien.

Vue sur le quartier du château et la ville
A droite, le Parlement de Navarre

Il est 9h du matin, et les milliers de fenêtres sous mes yeux indiquent, çà et là, que la ville s’éveille. Un quart de tour supplémentaire, et on domine la cour intérieure du château. Splendide et imposant joyau, je découvre des détails d’architecture qui lui donnent plein de finesse. Je capture ces instants et je ne me plains surtout pas qu’une tempête en 1820 ait mis à mal le toit d’ardoises qui recouvrait cette tour.

Je dois à présent regagner la terre ferme. Descendre marche après marche, dans ce qui servit de refuge à Gaston Febus, obsédé par le meurtre qu’il venait de commettre sur son fils. Il avait choisi de méditer seul devant Dieu et écrivit d’août à décembre 1380 son « Livre des Oraisons ». Me voici dans la cour intérieure du château.

A cet instant, une idée farfelue me vient en tête : l’installation de la plus belle terrasse de Pau avec vue à 360° ! Un jour, qui sait ?







Stéphane - Amateur de douceurs sucrées et de secrets bien gardés, je parcours avec enthousiasme ma ville à vélo. Curieux de nature, je ne me sépare (presque) jamais de mon appareil photo. Je vais vous faire partager mes coups de cœur et mon art de vivre « à la paloise ».

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